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La bière aux quatre coins du monde

De l’Australie au Mali, de Hong Kong au Mexique, la bière est brassée et bue dans pratiquement tous les pays. Les Allemands et les Tchèques se talonnent pour le titre de plus gros buveurs de bière par habitant, frôlant les 160 litres annuels. Les Irlandais, Autrichiens, Luxembourgeois et Britanniques dépassent également les 100 litres par an et par habitant, tout comme les Australiens tandis que la France, loin derrière, se situe à moins de 40. Appelée cervoise (d’après la déesse des moissons Cerès) par les Gaulois, le mot est devenu « bier », signifiant houblon, quand celui-ci fut introduit par les peuples germaniques dans la fabrication du breuvage.

Couleur bière

Laiteuses et douces, les bières de blé sont appelées « blanches ». Souvent non filtrées, elles exhalent des arômes citronnés spécifiques. Elles viennent essentiellement de Belgique et d’Allemagne, mais aussi de France.

La bière blonde la plus célèbre demeure la Pilsen, originaire de la ville tchèque de Plzen. Une bière fortement maltée et houblonnée au départ, bien qu’aujourd’hui demander une pils ou pilsener ne veuille plus signifier que « blonde ». Les malts clairs font ressortir le côté fruité de la bière ainsi que son amertume. Caractéristiques typiques que l’on retrouve dans la bière la plus vendue en France, la Kronenbourg alsacienne ainsi que dans la Corona mexicaine, légèrement plus pâle, très ronde, distribuée dans plus de 80 pays.

La couleur rousse ou brune provient de la torréfaction plus ou moins importante du malt, procurant à la bière des notes de toffee, de café, parfois de noisette grillée. La rousse la plus connue reste la Killian’s irlandaise.

Quant à la stout, dont la Guinness est la plus fidèle représentante, le malt brûlé lui apporte sa forte amertume et son goût caramélisé inimitable. Symbole de l’Irlande, cette bière noire coiffée d’une mousse immaculée, se vend très bien à l’export.

Aux 4 coins du monde

Si au XIXème siècle les Anglais brassent un tiers de la bière mondiale, notamment grâce à une méthode d’élaboration leur permettant de transformer l’amidon en sucre en 20 min contre 4 heures pour le système de décoction utilisée en Allemagne, ce dernier reste LE pays de la mousse. Bavière rime d’ailleurs avec bière. La région concentre la plus grande quantité de brasseries et la boisson nationale coule à flots, tous les jours, toute l’année. L’Oktoberfest, gigantesque festival consacré au « pain liquide » a su se faire connaître à l’international. Néanmoins, d’autres manifestations dédiées à la bière, se tiennent à travers la planète, à raison de plus d’une par jour

: Belgrade, Michigan, Kitchener, Ontario, mais aussi Montréal, Erlangen, Londres, Tokyo,…

Les Belges ont eu tôt fait de brasser leur propre style de bière, plus alcoolisé et légèrement plus sucré. Malgré sa petite taille, ce pays offre un large panorama de bières, caractérisées par leurs saveurs relevées dues à l’ajout d’un mélange d’épices, le gruyt. Le plat pays est resté également fidèle à des traditions séculaires, notamment grâce aux moines qui n’ont jamais oublié la fermentation haute. Aujourd’hui, sont surtout connus les Trappistes qui continuent de produire de la bière dans six lieux belges : Rochefort, Chimay, West-Vleteren, Westmalle, Achel et Orval. La Trappe, quant à elle, vient des Pays-Bas.

Mais en dehors de ces bières artisanales, la Belgique propose quelque 650 bières différentes (environ 400 pour la France).

Bière célébrissime, la Budweiser est brassée depuis 700 ans à Budvar, en République tchèque (à ne pas confondre avec la Bud américaine avec laquelle un différend judiciaire est en cours depuis plus de cent ans…). Mais la brasserie fait pourtant figure de naine par rapport à sa voisine Pilsen Urquell (Plzeňský Prazdroj en tchèque), dix fois plus importante qui tenta le premier brassin à fermentation basse dans cette infrastructure déjà avant-gardiste en 1838, donnant naissance à un nouveau style de bière : la pils. Le résultat est une bière à la mousse blanche et dense, avec une saveur citronnée assez prononcée.

L’ensemble de l’Asie affectionne la bière. Rafraîchissante sous des températures très élevées, la bière y est très appréciée et élaborée en grande quantité.

La Tiger beer de Singapour est considérée comme la meilleure lager du sud-est asiatique, Kingfisher en Inde totalise 40 % du marché local et est tellement florissante qu’elle a lancé sa propre compagnie aérienne. La Tsingtao en Chine est brassée depuis 1897 et connaît une augmentation significative de sa production, notamment grâce aux exportations dans les innombrables restaurants chinois à travers le monde. Beer Lao combine un savoir-faire international : l’eau de l’Himalaya, des céréales allemandes et des levures françaises. Au Japon, la Sapporo ou la Kirin sont en compétition avec les nombreuses micro-brasseries que compte la pays où la consommation de bière a dépassé celle du saké. En Thaïlande, au Laos, en Corée, aux Philippines, au Vietnam, pas un seul pays asiatique n’a échappé à la déferlante bière qui accompagne très bien les plats épicés du continent. En Afrique aussi, du Mozambique à Madagascar, de l’Afrique du Sud à la Namibie, en passant par le Niger ou le Kenya, la bière se brasse localement et se boit de plus en plus fréquemment, les grands groupes ayant mis en place une politique publicitaire agressive. Quant à l’Australie, on sait depuis longtemps que la bière est la boisson nationale du pays. Elles se commandent par « schooner » (425 ml), « middy » (285 ml), « boobie » (170 ml), « pony » (140 ml), « shetland » (115 ml) selon la région et la taille souhaitée.

Source : Expatlive